En cette année 2016 proclamée par la FAO année internationale des légumineuses, les pois, féverole, lupin, soja, lentille, pois chiche ou luzerne présentent des avantages in-dis-cu-tables ! Parce qu’elles ont des atouts alimentaires déterminants et qu’elles se passent d’engrais azotés, les légumineuses sont des éléments clé d’une agriculture et d’une alimentation durables. A ces enjeux se rajoute un autre défi du 21ème siècle : l’indépendance en protéines végétalesde la France comme de plusieurs pays au Sud du Sahara.
Dans ce contexte, l’Inra, le Cirad, Terres Univia et Terres Inovia organisent les 1ères Rencontres Francophones sur les Légumineuses les 31 mai et 1er juin 2016 à Dijon. Deux journées internationales inédites qui réuniront plus de 200 experts pour discuter de la place des légumineuses dans l’agriculture et de leurs produits en alimentation humaine et animale.
Spaghettis 100% légumineuses contenant deux fois plus de protéines que les spaghettis classiques, yaourts enrichis en protéines végétales : les opportunités et innovations sont nombreuses. Et essentielles : alors que la population mondiale ne cesse d’augmenter, la demande en protéines croît. Là où les protéines animales viennent à manquer, les protéines végétales peuvent répondre à ces besoins accrus. Par ailleurs, riches en fibres, vitamines, minéraux et contenant de l’amidon à digestion lente, elles sont bonnes pour notre santé.
Bonnes pour l’homme… et pour les animaux aussi : les légumineuses sont aussi bonnes pour nourrir les ruminants et les monogastriques (porcs).
Protéines végétales : les avancées de la recherche
Quelles cultures développer et comment ? Au sein de la famille des légumineuses, certaines espèces comme le pois, la féverole, le lupin, le soja etc. sont récoltées sous forme de graines et sont destinées à l’alimentation humaine et animale. D’autres comme la luzerne, le trèfle, le lotier, etc. sont récoltées comme fourrage. Dans certains pays d’Afrique, au Sud du Sahara, les légumineuses à graines telles que l’arachide et le niébé ont un double usage : les graines servent à la consommation humaine tandis que les feuilles et les tiges sont utilisées comme fourrage.
Longtemps parents pauvres de l’agriculture de plusieurs pays, les légumineuses sont néanmoins des cultures cruciales pour une agriculture et une alimentation durable et sont essentielles pour parvenir à l’indépendance française d’approvisionnement en protéines végétales. Redynamiser la culture des légumineuses est aujourd’hui une priorité pour l’agriculture française. Des programmes de R&D sont engagés pour sélectionner des variétés adaptées au changement climatique ou pour trouver des solutions aux ravageurs présents en culture.
Des ressources précieuses pour le Sud
Riches en acides aminés et en vitamines, les légumineuses sont une importante source de protéines pour les Hommes et le bétail, contribuant ainsi à la lutte contre la malnutrition. Elles permettent également de réduire la pauvreté : peu demandeuses en fertilisants, elles sont cultivables à moindre coût par les petits producteurs qui n’ont souvent pas les moyens de se procurer les intrants requis par les autres cultures. Ils peuvent aussi augmenter leurs revenus en commercialisant une partie de leur production. Enfin, cultiver des légumineuses permet d’améliorer la qualité des sols. Un bémol toutefois : sous les tropiques les rendements de nombreuses espèces de légumineuses sont peu élevés. Les chercheurs et les sélectionneurs travaillent à les améliorer en mettant au point de nouvelles variétés et en optimisant les méthodes de production.
Des atouts écologiques indéniables : des graines bonnes pour la planète
Les légumineuses participent aussi à la lutte contre le changement climatique. En s’associant avec une bactérie, elles peuvent assimiler l’azote de l’air. Nul besoin donc d’engrais. Et ce n’est pas tout ! Elles contribuent aussi à diminuer les émissions d’un gaz à effet de serre très puissant au pouvoir de réchauffement climatique environ 300 fois plus élevé que le gaz carbonique : le protoxyde d’azote (N2O).
Avec de telles caractéristiques, il existe un fort intérêt agronomique à les associer avec des céréales dans un même champ. Pourquoi ? Intégrer des légumineuses dans les systèmes de rotation permet de réduire l’utilisation d’herbicides, de fongicides et d’engrais, tout en entraînant des rendements plus stables. De réels atouts dans un contexte climatique changeant.
L’Inra, le Cirad, Terres Univia et Terres Inovia vous donnent donc rendez-vous à Dijon les 31 mai et 1er juin pour les 1ères Rencontres Francophones sur les Légumineuses (RFL1) afin d’échanger à travers diverses présentations orales, expositions de produits, rendez-vous d’affaire et visite de terrain.
Consulter le programme complet en ligne : https://www.b2match.eu/rencontres-francophones-legumineuses/pages/11101-conferences-communications-orales
Pour toute inscription au colloque qui se déroulera du 31 mai au 1er juin prochain à Dijon, ou pour toute demande presse sur cet évènement, merci de contacter Alissa Scholl - This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it. – T. 01 39 53 53 33
Plus d'information :
- Dossier de presse "Vers un retour en grâce des protéines végétales"
- Les grands projets en cours sur les légumineuses à graines à l’Inra
Contact(s)
This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.(01 42 75 91 86)
This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.(04 67 61 58 48 )
This email address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it.(01 39 53 53 33)
A PROPOS DE
Cirad
Le Cirad est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. En partenariat avec les pays du Sud dans leur diversité, le Cirad produit et transmet de nouvelles connaissances et des innovations, pour accompagner leur développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l’agronomie. Ses activités relèvent des sciences du vivant, des sciences sociales et des sciences de l’ingénieur appliquées à l’agriculture, à l’alimentation, à l’environnent et aux territoires ruraux. Cet établissement public à caractère industriel et commercial, qui compte 1650 agents dont 800 chercheurs, dispose d’un réseau mondial de plus de 160 institutions partenaires et de 12 directions régionales implantées en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et du Sud, à partir desquelles il mène des activités de coopération avec plus de 100 pays.
Terres Univia
Terres Univia est l’interprofession des huiles et protéines végétales. Elle réunit depuis le 9 juin 2015 le savoir-faire de l’ONIDOL et de l’UNIP. Sa mission : mettre en œuvre une ambition française avec toujours plus de souveraineté alimentaire dans le secteur des huiles et des protéines destinées à l'alimentation humaine. Sans oublier de relever le défi de produire des protéines végétales destinées à l'alimentation animale, et de contribuer à l'essor des filières de l'oléochimie.
Terres Inovia
Terres Inovia est l’institut technique des professionnels de la filière des huiles et protéines végétales et de la filière chanvre. Sa mission est d’améliorer la compétitivité des oléagineux, des protéagineux et du chanvre, en adaptant la production des cultures et la valorisation des produits au contexte économique et aux demandes sociétales. Terres Inovia, issu du rassemblement du CETIOM et du service technique de l’UNIP, regroupe 150 collaborateurs.